232 REGISTRES

de xx^m livres tournois, ou au moins la moderer à quelque moindre somme, comme de la moitié; et pour ce qu'il conviendra fournir, soit toute lad. somme ou partie, soit mys suz ayde le plus doulx que l'on pourra, à la discretion du Roy et de Mess" de son Conseil.

Et le lendemain mesd. S™ de la Ville furent devers mond. s^r le Grant Maistre en l'ostel de S' Denis près les Augustins M, et là luy feirent les re-

DU BUREAU [i5i6]

monstrances et requestes dessusd. Lequel respondit que, à son partement de Court, n'estoit nouvelles dud. don, mais bien savoit les affaires du Roy estre si pressez que besoing luy seroit s'ayder de ses bonnes villes; toutesfois, luy arrivé en Court, s'il povoit faire à la Ville quelque service en ceste matiere et autres quelzconques, s'i emploiroit trés voulentiers; et qu'ilz envoyassent de leurs gens devers le Roy pour luy fere leurs remonstrances.

CCCXLIX. ----ASSEMBLEE EN LA CHAMBRE DU

2 4 mai i5i

Et le samedi, xxiiii⁰ jour de May l'an mil v^c et seize, en Assemblée faicte en la Chambre du Conseil, où estoient mesd. s^rs les commisseres, les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville, aucuns cles Conseillers, Quarteniers et bourgois d'icelle, pour ouyr la response à faire par lesd. Prevost et Eschevins sur la demande desd. xx^m livres tournois faicte pour le Roy par lesd, commisseres, a esté icelle response faicte par mond. s^r le Prevost :

t Que la matiere avoit esté mise en deliberation en l'Ostel de la Ville '²', et allegué qu'elle a tousjours esté prompte à servir et secourir le Roy en tous ses affères et de ses predecesseurs, et a bonne voulenté de s'y employer; neantmoins, pour les grosses debtes en quoy elle en est demourée envers plusieurs de qui elle avoit empruntté deniers pour lesd, affères, elle ne pourroit ainsi promptement secourir led. S^r que bien seroit requiz; d'autre part les habitans ont esté par cy devant fort travaillez d'autres dons precedens, par quoy leur seroit fort ennuyeulx d'estre ancores à present rechargez de nouveaulx : en requerant lesd, commisseres estre cause envers le Roy que pour ceste fois vueille excuser la Ville de cest affaire, au moins en moderer partie; et ou cas que les affaires dud. S^r feus-

CûNSEIL SUR LE FAIT DESD. XX^m LIVRES TOURNOIS. 6. (Fol. 3o5 v°.)

sent si contraincts que besoing luy fut avoir toute lad. somme, de requerir avoir quelque ayde tel que led. S^r et son Conseil adviseroient pour le mieulx pour le remboursement de ceulx qui feroient avance de lad. somme et des fraiz de ce despendens : et que en substance avoit esté telle la conclusion de l'Assemblée de la Ville."

A quoy fut lors respondu par mesd. s™ les Commisseres :

"Mess^rs Prevost des Marchans et Eschevins, vous savez les lettres que le Roy vous a escriptes et les causes pour quoy, aussi ce que vous en avons dit et décleré de par led. S^r '³', et comme ses affaires sont grans. Et d'avoir regard aux grans charges que dittes par cy devant avoir euz à supporter en la Ville poulle fait dud. S^r et de ses predecesseurs Roys, nous n'avons pas celle charge de vous y donner provision, mais seullement d'ouyr ce que vouldrez accorder, pour en faire nostre rapport au Roy. Et si la Ville veult envoyer devers le Roy pour faire ses remonstrances et tendre à fin de moderation, ilz ne l'em-peschent pas. Et quant au fait de l'ayde pour le remboursement de ceulx qui avanceront lad. somme, sy la convient fournir, ilz en escripront voulentiers au Roy ad ce qu'il y pourvoye à sa discretion."

CCCL et CCCLL — Deliberation d'envoyer de par la Ville devers le Roy

mons' le Prevost des Marchans et sire Jehan Bazanier, eschevin.

—Jour de leur partement.

26 et 3o mai i5i6. (Fol. 3o6v°.)

Et le lundi ensuivant, ce rapport oy au Conseil de la Ville, a esté advisé et deliberé que mons^r le Pre-

vost des Marchans et sire Jehan Bazanier, l'ung de mess™ les Eschevins, yroient en Court devers le Roy

(^l) Cet hôtel des abbés de Saint-Denis fut élevé vers 1265 par Mathieu de Vendôme ; il était situé rue Saint-André-des-Arts, près dela porte de Bucy (Sauval, II, 265). Il figure sur les plans de Truschet (155 2) et de Du Cerceau (1555). (^J) Dans l'Assemblée tenue le 19 mai, article précédent. (3) Voy. ci-dessus art. CCCXLV et la note 1.



232 REGISTRES de xx^m livres tournois, ou au moins la moderer à quelque moindre somme, comme de la moitié; et pour ce qu'il conviendra fournir, soit toute lad. somme ou partie, soit mys suz ayde le plus doulx que l'on pourra, à la discretion du Roy et de Mess" de son Conseil. Et le lendemain mesd. S™ de la Ville furent devers mond. s^r le Grant Maistre en l'ostel de S' Denis près les Augustins M, et là luy feirent les re-		DU BUREAU [i5i6] monstrances et requestes dessusd. Lequel respondit que, à son partement de Court, n'estoit nouvelles dud. don, mais bien savoit les affaires du Roy estre si pressez que besoing luy seroit s'ayder de ses bonnes villes; toutesfois, luy arrivé en Court, s'il povoit faire à la Ville quelque service en ceste matiere et autres quelzconques, s'i emploiroit trés voulentiers; et qu'ilz envoyassent de leurs gens devers le Roy pour luy fere leurs remonstrances.

CCCXLIX. ----ASSEMBLEE EN LA CHAMBRE DU 2 4 mai i5i Et le samedi, xxiiii⁰ jour de May l'an mil v^c et seize, en Assemblée faicte en la Chambre du Conseil, où estoient mesd. s^rs les commisseres, les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville, aucuns cles Conseillers, Quarteniers et bourgois d'icelle, pour ouyr la response à faire par lesd. Prevost et Eschevins sur la demande desd. xx^m livres tournois faicte pour le Roy par lesd, commisseres, a esté icelle response faicte par mond. s^r le Prevost : t Que la matiere avoit esté mise en deliberation en l'Ostel de la Ville '²', et allegué qu'elle a tousjours esté prompte à servir et secourir le Roy en tous ses affères et de ses predecesseurs, et a bonne voulenté de s'y employer; neantmoins, pour les grosses debtes en quoy elle en est demourée envers plusieurs de qui elle avoit empruntté deniers pour lesd, affères, elle ne pourroit ainsi promptement secourir led. S^r que bien seroit requiz; d'autre part les habitans ont esté par cy devant fort travaillez d'autres dons precedens, par quoy leur seroit fort ennuyeulx d'estre ancores à present rechargez de nouveaulx : en requerant lesd, commisseres estre cause envers le Roy que pour ceste fois vueille excuser la Ville de cest affaire, au moins en moderer partie; et ou cas que les affaires dud. S^r feus-	CûNSEIL SUR LE FAIT DESD. XX^m LIVRES TOURNOIS. 6. (Fol. 3o5 v°.) sent si contraincts que besoing luy fut avoir toute lad. somme, de requerir avoir quelque ayde tel que led. S^r et son Conseil adviseroient pour le mieulx pour le remboursement de ceulx qui feroient avance de lad. somme et des fraiz de ce despendens : et que en substance avoit esté telle la conclusion de l'Assemblée de la Ville." A quoy fut lors respondu par mesd. s™ les Commisseres : "Mess^rs Prevost des Marchans et Eschevins, vous savez les lettres que le Roy vous a escriptes et les causes pour quoy, aussi ce que vous en avons dit et décleré de par led. S^r '³', et comme ses affaires sont grans. Et d'avoir regard aux grans charges que dittes par cy devant avoir euz à supporter en la Ville poulle fait dud. S^r et de ses predecesseurs Roys, nous n'avons pas celle charge de vous y donner provision, mais seullement d'ouyr ce que vouldrez accorder, pour en faire nostre rapport au Roy. Et si la Ville veult envoyer devers le Roy pour faire ses remonstrances et tendre à fin de moderation, ilz ne l'em-peschent pas. Et quant au fait de l'ayde pour le remboursement de ceulx qui avanceront lad. somme, sy la convient fournir, ilz en escripront voulentiers au Roy ad ce qu'il y pourvoye à sa discretion."

CCCL et CCCLL — Deliberation d'envoyer de par la Ville devers le Roy mons' le Prevost des Marchans et sire Jehan Bazanier, eschevin. —Jour de leur partement. 26 et 3o mai i5i6. (Fol. 3o6v°.)

Et le lundi ensuivant, ce rapport oy au Conseil de la Ville, a esté advisé et deliberé que mons^r le Pre-		vost des Marchans et sire Jehan Bazanier, l'ung de mess™ les Eschevins, yroient en Court devers le Roy

(^l) Cet hôtel des abbés de Saint-Denis fut élevé vers 1265 par Mathieu de Vendôme ; il était situé rue Saint-André-des-Arts, près dela porte de Bucy (Sauval, II, 265). Il figure sur les plans de Truschet (155 2) et de Du Cerceau (1555). (^J) Dans l'Assemblée tenue le 19 mai, article précédent. (3) Voy. ci-dessus art. CCCXLV et la note 1.